Le Hamas

Le Hamas a organisé régulièrement des démonstrations militantes de force à Gaza avant la guerre du 8 octobre 2023. Photo Hadi Muhhamad, Fars News Agency
Le Hamas a organisé régulièrement des démonstrations militantes de force à Gaza avant la guerre du 8 octobre 2023. Photo Hadi Muhhamad, Fars News Agency

Introduction

COMPRENDRE LE PROCHE-ORIENT (1)

Durant ce premier quart du XXIème siècle, le Proche-Orient est entré dans une nouvelle phase de déstabilisation marquée par des événements politiques majeurs : la guerre qui oppose depuis le 7 octobre 2023 l’État d’Israël aux Palestiniens sunnites du Hamas, maître de la bande de Gaza, et au Hezbollah, parti chiite établi au Liban ; la chute du régime alaouite de Bachar El-Assad en Syrie survenue le 8 décembre 2024 et son remplacement par une coalition sunnite islamiste. 

Ces deux épisodes, et bien d’autres qui les ont précédés dans la région (par exemple : la guerre du Golfe, en 2003 ; les « printemps arabes » déclenchés en 2011) s’inscrivent dans une réalité géopolitique qu’en Occident on a parfois du mal à discerner : au Proche-Orient, les principaux acteurs politiques sont les communautés confessionnelles, celles-ci transcendant les États constitués – quelle qu’en soit la forme institutionnelle (monarchie, république, théocratie ; démocratie ou dictature). Et reconnus internationalement. Ce phénomène se vérifie dans les pays dominés par l’islam, mais il caractérise aussi Israël, puisque ce dernier, créé en 1948, a été conçu pour permettre au peuple juif de disposer d’un État qui lui soit propre, même si des musulmans et des chrétiens en sont aussi citoyens. Pour leur part, les chrétiens du Levant ne détiennent aucune exclusivité souveraine, y compris au Liban, cet État multiconfessionnel qu’ils ont largement contribué à faire émerger en 1920 avec le soutien de la France. 

Il convient donc de scruter les éléments fondateurs de ces phénomènes afin d’éclairer les motivations, orientations et actions respectives des divers acteurs qui dominent aujourd’hui l’actualité au Levant. Ce sera l’objet d’une série de Petites Feuilles Vertes intitulée Comprendre le Proche-Orient. Toutefois, avant de remonter à l’histoire et aux sources pour fixer les principes confessionnels énumérés ci-dessus, et dans le but de vous familiariser avec le sujet, il m’a semblé utile de commencer par la présentation des deux acteurs islamiques qui occupent aujourd’hui le devant de la scène dans le rapport à Israël : le Hamas et le Hezbollah. 

LE HAMAS 

Avant de présenter le Hamas dans ses fondations, un rappel du contexte historique qui a entouré son émergence sur la scène israélo-palestinienne est nécessaire.

Le contexte historique 

Le Hamas (« ferveur » ou « zèle » en arabe), acronyme du Mouvement de la Résistance islamique, n’est pas à l’origine de la résistance organisée par les Palestiniens dans les années qui ont suivi la proclamation de l’État d’Israël (1948). Il a été précédé par le Fatah (« conquête »), acronyme du Mouvement de Libération nationale, fondé en 1958 par Yasser Arafat qui en fera, à partir de 1964, le centre d’une coalition de plusieurs partis regroupés sous le nom Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Cette dernière, soutenue par le président égyptien Nasser, a été reconnue par la Ligue Arabe avant de l’être par l’ONU comme « seul et légitime représentant du peuple palestinien » (1974).

En 1993, Arafat négocie avec le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin les Accords d’Oslo. Les partenaires s’engagent sur les points suivants : nécessité de mettre fin au conflit qui les oppose ; reconnaissance mutuelle de leurs droits ; coexistence pacifique ; accord de paix juste, total et durable et réconciliation historique. Ils programment une période intérimaire de cinq ans avec préparation d’élections chez les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, regroupés en une entité unique ; le retrait partiel de l’armée israélienne de Gaza et de Jéricho (Cisjordanie) ; des négociations bilatérales sur le statut définitif de Jérusalem ; la création d’un Conseil palestinien chargé de gérer les affaires d’intérêt général. L’ensemble de ces décisions doivent préparer l’avènement d’un État palestinien indépendant.

Représentante officielle des Palestiniens, l’Autorité palestinienne (AP) obtient un siège d’observateur à l’ONU. Depuis la mort de Yasser Arafat (2004), Mahmoud Abbas gouverne l’AP. Par ailleurs, en 1996, a été créé un Conseil législatif palestinien (Parlement).

Cependant, l’assassinat d’Yitzhak Rabin, perpétré en 1995 par un ultranationaliste juif, Yigal Amir, entraîne le gel des Accords d’Oslo, situation qui s’aggrave l’année suivante avec l’accès à la tête du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou, président du parti Likoud et proche idéologiquement de l’assassin. Les institutions palestiniennes demeurent mais elles sont impuissantes à défendre les droits de leur peuple et à empêcher la colonisation israélienne des territoires occupés de Cisjordanie.

C’est dans ce contexte que, devenu le principal concurrent de l’OLP, le Hamas remporte les élections législatives de 2006. L’année suivante, une discorde entre le Fatah et le Hamas à Gaza se termine par la prise de pouvoir totale de ce territoire par le Hamas qui l’érige en proto-État.  Le mouvement s’est par ailleurs doté d’une branche armée, les brigades Ezzedine el-Qassam (nom d’un militant kurde d’origine syrienne), et il collabore avec le Jihad islamique, une autre organisation palestinienne d’obédience frériste.

Parade militaire à l’occasion des vingt cinq ans du Hamas le 8.12.2012 à Gaza –  Photo Hadi Muhammad pour Fars News Agency

Depuis lors, toutes les tentatives de réconciliation entre l’Autorité palestinienne et le Hamas ont échoué.

L’accueil d’abord favorable des Accords d’Oslo par une grande partie de la population palestinienne s’est ainsi érodé au gré des déceptions accompagnant leur mise en application. « Peu à peu, l’enthousiasme, qui ne reposait sur aucune garantie mais uniquement sur l’espoir d’un meilleur avenir finit par s’effriter face à une réalité complexe et douloureuse, terrain fécond pour le Hamas », notait en 2000 Agnès Pavlowsky, dans son livre au titre évocateur, Hamas ou le miroir des frustrations palestiniennes (éd. L’Harmattan).

Origine et doctrine du Hamas 

L’existence officielle du Hamas remonte à 1987. Son premier dirigeant, Ahmed Yassine, était l’un des cadres de l’organisation des Frères Musulmans (FM), fondée en 1928 par l’Égyptien Hassan El-Banna. Celui-ci a bâti son projet sur la restauration du « tout islam » en réaction à l’influence croissante de l’Europe au Proche-Orient, consécutive à l’abrogation du califat par Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne. Les FM ont été très actifs dans la bande de Gaza dès les années 1940, encadrant notamment les huit camps de réfugiés palestiniens qui s’y trouvaient. Leur intention était de développer dans la société une lecture rigoriste de l’islam.

Le nom officiel du Hamas, Mouvement de la Résistance islamique, illustre la volonté de ses fondateurs de marquer leur fidélité à l’un des principes de base des FM : la prédominance de la charia partout où vivent des musulmans. Il s’agit certes de défendre une Palestine indépendante et souveraine, mais sous une connotation religieuse clairement affichée alors que les autres organisations de la résistance locale donnent la priorité au combat national. « Il nous est impossible de troquer l’islamité actuelle et future de la Palestine pour l’adoption de l’idée laïque », affirme la charte du Hamas. Ce choix implique le rejet absolu de l’orientation plus ou moins sécularisée caractérisant les structures mises en place par l’OLP.

Yahya Sinouar, chef politique du Hamas en 2024, saluant le guide suprême iranien Ali  Khamenei. Photo Creative Commons Attribution.4.0 International

L’empreinte islamiste s’imposa d’ailleurs dès la mise en place de l’AP : le choix d’Arafat d’en installer le siège à Gaza entraîna une si forte contestation islamiste qu’il préféra le transférer à Ramallah en 1994. En 2005, son successeur Mahmoud Abbas abandonna complètement Gaza au Hamas.

Durant l’exercice de son pouvoir à la tête du Hamas, Ahmed Yassine (assassiné en mars 2004 par l’armée israélienne) a mis en œuvre un important programme d’islamisation de Gaza. En vingt ans (1966-1986), le nombre de mosquées sur le territoire est passé de 70 à 150.

Et, dans cette entreprise, le Hamas bénéficia du soutien de l’État hébreu prêt à tout pour affaiblir l’OLP, qui était ouverte à une solution à deux États, comme le démontre le politologue Mohamed Sifaoui dans son récent ouvrage, Hamas. Plongée au cœur du groupe terroriste (Editions du Rocher, 2024).

À partir de 1973, Israël, qui occupait le territoire depuis 1967, autorisa la création de services sociaux et culturels ainsi que des instituts d’enseignement religieux fondés sur la pensée frériste. Les dirigeants israéliens, qui percevaient alors l’islamisme comme un « simple intégrisme religieux » dépourvu de toute visée totalitaire et antidémocratique, y voyaient le moyen d’écarter la jeunesse palestinienne des milieux de la gauche. C’est aussi pour affaiblir l’OLP, rivale du Hamas, qu’ils laissèrent arriver à Gaza les aides financières arabes destinées aux islamistes. Le journaliste israélien Amir Tibon, rescapé du massacre du 7 octobre 2023, insiste sur ce point dans un livre récent, Les portes de Gaza (Christian Bourgeois éditeur, 2024).

Toutes ces mesures, expression du « grand aveuglement » d’Israël, explique Sifaoui, ont préparé l’islamisation systématique de la bande de Gaza programmée par le Hamas lorsque ce dernier en prit le contrôle en 2007, deux ans après son évacuation par les colons juifs et l’armée israélienne.

L’antisionisme du Hamas 

Le deuxième objectif du Hamas concerne le refus d’un État juif en Palestine puisque, pour ses dirigeants, l’ensemble du territoire, du Jourdain à la Méditerranée, revient de droit au peuple palestinien. Cet antisionisme s’enracine très tôt (1928) dans la conception des FM alors que s’annonçait la création d’un État juif en Palestine. Dès ce moment, pour eux, la Palestine devient une cause non plus seulement arabe mais islamique. 

En son temps, Hassan El-Banna affirmait que la Palestine est une « terre d’islam » et elle l’est « pour toujours », ce qui rend obligatoire le recours au djihad pour la délivrer du sionisme. Après la création de l’État hébreu, il déclara : « Israël existe et continuera à exister jusqu’à ce que l’islam l’abroge comme il a abrogé ce qui l’a précédé ». La doctrine de l’abrogation est un principe islamique selon lequel, par la dictée coranique, Dieu est censé annuler les révélations antérieures (judaïsme et christianisme notamment).

Cet antisionisme est présent dans la charte du Hamas. « Il n’y aura de solution à la cause palestinienne que par le djihad. Quant aux initiatives, propositions et autres conférences internationales, ce ne sont que pertes de temps et activités futiles » (art. 13). On y lit aussi : « Sortir du cercle du conflit avec le sionisme constitue une autre trahison qui entraînera la malédiction sur ses auteurs » (art. 32).

Ces positions se doublent d’un « antisémitisme pathologique » reposant sur l’enseignement du Coran où les Juifs sont qualifiés de « pervers » (3, 110) et sur un récit de la tradition islamique où Mahomet conditionne la fin du monde au massacre de tous les Juifs. Ce qui inspire cette remarque à Mohamed Sifaoui dans son livre précité :Ces positions se doublent d’un « antisémitisme pathologique » reposant sur l’enseignement du Coran où les Juifs sont qualifiés de « pervers » (3, 110) et sur un récit de la tradition islamique où Mahomet conditionne la fin du monde au massacre de tous les Juifs. Ce qui inspire cette remarque à Mohamed Sifaoui dans son livre précité : « Le Hamas ne veut pas d’une solution pacifique, mais d’une solution finale ».

Miliciens armés du Hamas en territoire israëlien emmenant des Juifs pris en otages le 7 octobre 2023 à Gaza Photo Hadi Muhammad Fars News Agency – Photo Hadi Mohammad pour Farsnews.ir

Ahmed Yassine se montrait intransigeant envers les Palestiniens soupçonnés de collaboration avec l’État hébreu, donnant à ses proches la consigne suivante : « Tout informateur palestinien qui avoue coopérer avec les autorités israéliennes, tuez-le immédiatement ». L’un de ses plus proches militants, Yahya Sinouar, qui lui succèdera en 2024, appliqua cette exigence avec une énorme cruauté, ce qui inspirera aux autorités israéliennes le surnom de « boucher de Khan Younès » (son lieu de naissance).

La dimension religieuse de ce refus catégorique s’est illustrée lors du conflit qui s’est déroulé à partir du 13 mai 2021 autour de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, lieu doublement sacré : pour les Juifs car s’y trouvait autrefois le Temple détruit par les Romains en 70, et pour les musulmans en raison de la mosquée El-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam (après La Mecque et Médine). L’affrontement armé a démarré lorsque des Palestiniens musulmans, parmi lesquels des militants du Hamas, réunis sur place pour célébrer l’Aïd el-Fitr (fête religieuse marquant la fin du Ramadan), se préparaient à accueillir à coups de pierres la « Marche pour Jérusalem » organisée tous les ans dans le quartier à cette date par des sionistes religieux pour commémorer la prise de la cité par l’armée israélienne en 1967 et revendiquer la possession exclusive de l’esplanade.

L’évacuation de la mosquée par la police israélienne a aussitôt entraîné de violentes attaques armées de la part du Hamas, suivies par des bombardements de l’armée israélienne. Le Hamas entendait ainsi montrer qu’il est le champion de la défense d’El-Aqsa et ce faisant discréditer le président de l’AP, Mahmoud Abbas, pour regagner de la légitimité dans le champ national palestinien. La coïncidence de calendriers religieux et politiques à forte charge symbolique, ayant Jérusalem pour centre, a réveillé les instincts confessionnels qui ont entraîné des actes de haine réciproques entre juifs et musulmans dans plusieurs villes israéliennes où la cohabitation était jusqu’alors réputée réussie.

L’opération « Déluge d’El-Aqsa » 

Cette attaque-éclair déclenchée contre un kibboutz israélien limitrophe de la bande de Gaza le 7 octobre 2023 par des terroristes affiliés au Hamas pourrait bien être liée au conflit de 2021 comme le suggère son nom. Ayant provoqué la mort de 1 200 Israéliens et entraîné la capture d’environ 240 Palestiniens, elle a été suivie d’une guerre impitoyable à Gaza. Le bilan s’élève à 47 000 tués et près de 100 000 blessés, tandis que presque la totalité des bâtiments ont été détruits. Ce conflit a en outre ébranlé l’équilibre de toute la région dont l’onde de choc continue d’agiter le Proche-Orient.

Retour de centaines de milliers de déplacés gazaouis du sud de l’enclave vers le nord, après  le cessez le feu du 19 janvier 2025.    Photo Hadi Muhammad, Fars News Agency

En août 2024, Gaza est passé sous la gouvernance d’un nouveau chef politique, Yahya Sinouar. Né à Khan Younès dans une famille de réfugiés, ce dernier avait rejoint le Hamas dès sa fondation. Il a succédé à Ismaël Haniyé, exilé à Doha (Qatar) et assassiné par Israël le mois précédent à Téhéran. Selon une enquête étayée du quotidien libanais L’Orient-Le Jour (8 décembre 2023), Sinouar, un homme au passé criminel très chargé, habile à tromper les dirigeants israéliens, aurait planifié l’opération du 7 Octobre. Caché dans l’un des nombreux tunnels creusés dans le sous-sol de l’enclave par le Hamas (environ 500 km), c’est de là qu’il aurait négocié le premier cessez-le-feu avec Israël en novembre 2023. Il a été assassiné le 16 octobre 2024 par une patrouille de Tsahal.

La crise alimentaire a été très sévère à Gaza durant les hostilités. –  Photo Hadi Muhammad , Fars news Agency;

Le 15 janvier 2025, une nouvelle trêve a été annoncée. Mise en route le 19 janvier, elle a permis la libération échelonnée dans le temps d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens, le retour de Palestiniens dans leur région d’origine et un réel acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Mais l’avenir politique de l’enclave demeure flou, Israël n’ayant pas réussi à éradiquer le Hamas qui, malgré la baisse de ses effectifs militaires (30 000 avant le 7 Octobre, 10 000 aujourd’ui), n’a pas renoncé à gouverner ce territoire, fonction qu’il refuse de céder à l’AP, et recrute de nouveaux combattants.

Le Hamas continue par ailleurs de bénéficier du soutien de la population gazaouie comme en ont témoigné l’hommage qu’elle a rendu aux chefs qui se sont succédés à la tête du mouvement et le communiqué qui a été publié par son bureau politique : « Israël croit qu’en tuant nos chefs, il va mettre fin à notre mouvement et à la lutte du peuple palestinien. Ces chefs sont devenus des icônes pour les générations suivantes qui continuent leur œuvre de libération de la Palestine. Le Hamas ne peut pas être éliminé. Nous gagnerons » (Le Figaro 19-20 octobre 2024).

Le mouvement islamiste n’est donc pas prêt à accepter l’idée émise par le président américain, Donald Trump, le 4 février 2025, devant Benjamin Netanyahou qu’il recevait à la Maison Blanche : transférer les Palestiniens de Gaza (environ 2, 2 millions) en Jordanie et en Égypte, sous prétexte d’assurer leur sécurité et de reconstruire l’enclave pour en faire « la Riviéra du Moyen-Orient ». Si elle se réalisait, cette initiative pourrait préluder à l’exode des Palestiniens de Cisjordanie et donc à l’échec définitif du partage de la Terre sainte en deux États souverains.

L’école sous la tente pour 450.000 enfants de Gaza. Photo de Hosnysabah

Quelques remarques pour conclure

Le Hamas a récupéré les frustrations identitaires des Palestiniens, frappés par l’injustice de la négation de leur droit à un État indépendant, pour en faire une arme de guerre au service de son idéologie. Le problème de souveraineté qui oppose les deux peuples semble d’autant plus insoluble qu’il porte la marque d’une indéniable dimension conjuguant confes-sionnalisation et racisme.

 Mohamed Sifaoui : « Le Hamas est plus qu’une milice, plus qu’un parti, plus qu’une orga-nisation, c’est un système qui repose sur une architecture complexe, tentaculaire qui possède des soutiens aux quatre coins de la planète et autant de complices ».

Par ces remarques, nous rejoignons d’une part l’idée émise dans notre introduction sur la particularité confessionnelle des acteurs politiques au Proche-Orient et nous annonçons un autre principe propre à cette région : la notion de revanche entre confessions, phénomène qui n’a cessé de se manifester depuis les premiers temps de l’islam.

Mais auparavant il nous faudra décrire l’autre acteur qui se trouve au cœur de l’actualité : le Hezbollah. Tel sera le thème de la PFV n° 101.

Bonne lecture à tous !

Annie Laurent

Déléguée générale de CLARIFIER