Article paru dans L’Homme nouveau, n° 1741 – 28 août 2021

Abbé Guy Pagès, La preuve du Coran ou la fin de l’Islam, DMM, 2021, 113 p., 13 €.

            « Le Coran lui-même proclame qu’il est moubîn, c’est-à-dire clair, mais si on le regarde de près on remarque qu’une phrase sur cinq, ou à peu près, n’a tout simplement pas de sens », écrit le savant allemand Gerd-Rüdiger Puin, auteur d’une étude sur des manuscrits coraniques du VIIIème siècle découverts à Sanaa (Yémen) en 1972. Pour un Livre réputé « inimitable » et confessé comme « incréé » par les musulmans cela a de quoi surprendre. Mais Puin a raison : la lecture du Coran présente une incroyable difficulté tant il contient d’invraisemblances, d’incohérences et de contradictions, sans oublier les emprunts à des croyances païennes, à des hérésies chrétiennes, au judaïsme et à des langues non arabes. Conscient du problème, animé d’une intention apologétique et motivé par une démarche missionnaire, l’abbé Pagès s’est lancé dans un examen détaillé du texte, articulant sa démonstration autour de 125 points. Une évidence saute aux yeux : l’islam ne s’accorde ni avec l’histoire ni avec la raison. L’auteur a eu la bonne idée de réfuter les versets « tolérants » mis en avant par les musulmans soucieux de lever le scepticisme de leurs interlocuteurs. La conclusion s’impose alors : le Coran ne peut émaner de Dieu.

                                                                       Annie Laurent