Le culte (Les 5 piliers)

 

La profession de foi

La profession de foi (chahada) consiste à affirmer publiquement la croyance en la reconnaissance de l’unicité de Dieu et du prophétisme de Mahomet.

« J’atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Mahomet est l’envoyé de Dieu ».

Prononcer la chahada en arabe devant deux témoins musulmans est la seule condition exigée de celui qui veut adhérer à l’islam.

 

La prière rituelle

Le musulman est tenu d’accomplir cinq prières rituelles par jour :

  • à l’aube
  • à midi
  • au milieu de l’après-midi
  • à la tombée de la nuit
  • une fois la nuit bien installée.

Ces prières, très courtes, sont précédées d’ablutions codifiées et doivent être effectuées en n’importe quel lieu, y compris dans l’espace public, mais toujours en direction de La Mecque.

La présence à la mosquée n’est vraiment recommandée que le vendredi, pour la grande prière hebdomadaire qui a lieu à midi, et est assortie d’un sermon prononcé par l’imam. La présence de la femme à la mosquée n’est jamais encouragée.

Peu importe que le musulman vive ce qu’il prie, l’essentiel est qu’il le dise. Le soufisme, voie mystique de l’islam, prône cependant la recherche d’une relation personnelle avec Dieu.

 

Le jeûne du Ramadan

Le Ramadan est le nom du mois au cours duquel Mahomet aurait reçu la « descente » du Coran (27ème nuit = nuit du Destin).

C’est le neuvième mois de l’année lunaire du calendrier musulman.

Chaque année, ce mois commence donc onze jours plus tôt.

Pendant trente jours, à partir de la puberté, le musulman est tenu d’observer un jeûne total entre le lever et le coucher du soleil.

Le jeûne consiste en la privation de toute nourriture, boisson ( y compris la salive), tabac et relations sexuelles.

Le soir, repas de rupture de jeûne (iftar) : moment festif de partage.

Plusieurs autres pratiques sont recommandées pendant le Ramadan :

  • la lecture complète du Coran,
  • des efforts quant à la régularité de la prière,
  • l’aide aux plus nécessiteux.

 

L’aumône légale

Cette aumône est dite légale car elle s’apparente à un impôt qui est versé pendant le Ramadan et est collecté par l’Etat.

Chacun verse une somme selon un taux fixé en fonction de ses revenus.

Cette aumône profite à la communauté des croyants et aux œuvres de l’Islam.

L’aumône individuelle, en plus de l’aumône légale, est permise et laissée à l’initiative de chacun.

 

Le pèlerinage à La Mecque

Tout musulman, homme et femme, qui en a les moyens et la santé est tenu d’accomplir le grand pèlerinage (hadj) à La Mecque au moins une fois dans sa vie.

C’est Mahomet lui-même qui a instauré les rites du pèlerinage lors de la reconquête de La Mecque, moment où il a islamisé la Kaaba (630). C’est pendant ce pèlerinage qu’a lieu la Grande Fête, durant laquelle un mouton est sacrifié rituellement et consommé, en commémoration du sacrifice du fils d’Abraham.

Pour les musulmans, le grand pèlerinage est le lieu par excellence où se manifeste l’unité de l’Oumma (la communauté des croyants) et l’égalité de ses membres.

Les musulmans peuvent également accomplir des petits pèlerinages à titre individuel (omra).