Article paru dans L’Homme nouveau, n° 1634, 11 mars 2017.
Joachim VELIOCAS, Mosquées radicales, ce qu’on y dit, ce qu’on y lit, DMM, 318 p., 24 €.
Directeur de l’Observatoire de l’islamisation, l’auteur dresse un catalogue des mosquées de France (plus quelques-unes situées dans quatre autres pays européens) où se pratique et s’enseigne un islam idéologique incompatible avec les fondements de notre civilisation, laquelle est d’ailleurs considérée par l’islamisme comme l’ennemie de la religion musulmane.
Ainsi, dans ces mosquées relevant des Frères musulmans (ceux-ci bénéficient d’une reconnaissance officielle), et salafistes, ainsi que dans les écoles qui leur sont affiliées, des Français mahométans sont invités à se méfier de leur propre pays ! Promouvoir un « islam de France » ne convient pas à une religion dont la citoyenneté est universelle. C’est pourquoi Mamadou Daffé (malien et imam à Toulouse), « veut éviter à tout prix une solubilité des musulmans dans le bain culturel chrétien en France », relève Joachim Véliocas.
Etayés par des citations du Coran mais aussi par de nombreux hadîths (récits rapportant les comportements et paroles de Mahomet), tout ce qui constitue la charia revient sans cesse dans les sermons des imams locaux et des prédicateurs étrangers invités, dont certains savants islamistes très influents (l’auteur les présente dans une annexe très utile) : apologie du djihad et du martyre, dévalorisation des femmes, obligation du port du voile, interdiction de toute mixité, y compris entre adultes, sanctions pénales pour apostasie, blasphème, pratique du chant et de la musique, homosexualité, etc. Ces thèmes sont en outre développés dans les ouvrages vendus librement dans les libraires islamiques. Pour effectuer son enquête, qui est très fouillée, Véliocas a rencontré des imams, lu et analysé des dizaines de livres et de sermons dont certains sont diffusés sur Internet.
En terminant cette lecture, on est consterné par la complaisance des dirigeants français face à une réalité terriblement dangereuse pour la paix civile de notre pays.
Annie Laurent