Philippe Maxence, Chesterton face l’islam, Via Romana, 177 p., 13, 00 €.
Bien qu’ayant vécu à une époque où l’islam faisait peu parler de lui, Chesterton (1874-1936) a eu le pressentiment du défi que cette religion pouvait présenter pour l’Europe.
C’est ce regard prophétique que Philippe Maxence, grand admirateur de l’écrivain britannique devenu catholique, restitue ici d’une belle manière.
L’islam traverse donc une partie de l’œuvre romanesque et poétique de Chesterton qui l’aborde sous différents aspects. L’un des plus inattendus est le lien qu’il établit entre la religion de Mahomet et l’unitarisme, cette hérésie antitrinitaire répandue en Angleterre depuis le XVIème siècle.
A travers Chesterton, Maxence retient d’autres traits propres à l’islam : scepticisme sur l’homme, puritanisme, absence de libre-arbitre, exaltation de la soumission et de la guerre.
En dénonçant les perversions et les dérives de l’aristocratie anglaise de son temps, Chesterton rappelle implicitement que la force de l’islam se nourrit de la faiblesse des chrétiens. Un enseignement très utile pour aujourd’hui.
Annie Laurent
Recension parue dans Famille chrétienne 13-19 septembre 2014